Trois jours sans nouvelles, j’en compte les secondes,
Ma pendule en appelle au silence qui gronde,
M’indiquant l’absence que le temps perpétue
Et puis cette impuissance à prévoir l’imprévu…

Mes yeux restent accrochés aux tic-tacs incessants,
Ils résonnent obsédés à avancer le temps.
La cadence infini d’un foutu balancier
Qui vient rythmer ma vie et mon cœur en apnée…

Mes heures se bousculent et défient l’avenir,
Puis ma plume recule en traçant mon désir
De te voir un instant répondre à mes messages
Et fixer pour un temps mes larmes de passage…

J’ai le mal de tes yeux, ton sourire m’échappe
Et le gris peu à peu m’accroche et me rattrape
Effaçant tout le bleu dans mon ciel moribond…
La cadence en une-deux accroit ma dépression !

Claquements insistants, torture permanente
De l’horloge du temps et l’angoisse éprouvante…
L’absence et le manque dévorent ma patience,
Je deviens fou, je craque à en perdre conscience !

Aux démons j’ai cédé, cette vie me méprise !
La pendule a cessé, le temps n’a plus d’emprise…
Tic-tac, tic-tac, tic-tac… un adieu pour de bon,
Comme un lâche, un peureux, j’ai choisi l’abandon…