Un instant de magie dans l’enfance solitaire
Pour se construire un globe sans haine et sans remparts.
La caresse de la rose pour combler ce désert,
Un dialogue muet avec un doux renard.
J’ai approuvé la bête en regardant ses yeux,
Ils étaient clairs et purs comme un ruisseau d’été.
Le serpent ondulait dans le néant sableux,
j’avais tant de belles histoires à leur raconter.
Je parlais au Petit Prince, il était l’ami
De l’enfant trop sérieuse qui jouait tristement.
Mon imagination s’enflammait sans répit,
Je cachais dans les mots des sujets permanents.
Et malgré les années, je suis restée ainsi,
La rêveuse utopique qui croit que tout va bien.
Présumant trop des gens, des ressources infinies,
À quérir un idéal sincère dans l’humain.
Je prétends apprivoiser la vie dans la joie
Immerger mon âme dans un bain de tendresse.
Traverser les chaussées, les sentiers et les bois,
Surtout garder un cœur dépourvu de bassesse