La vie est ainsi faite, de moments doux et chauds.
Qui nous donne, la joie, le vilain et le beau.
Un labeur quotidien, sans parler de fatigue.
Prévoir même le futur, comme un enfant prodigue.
Toute jeune commencée, notre vie s’est construite.
Quelques fois emmurée, oui, mais jamais détruite.
Pour nous, tendres gamins, la tache est plus facile.
Écouter les anciens, sans demeurer dociles.
Les secondes qui passent longues comme des heures.
Les amis qu'on se fait, les amis que l'on pleure.
On construit nos valeurs, comme on écrit un livre.
Une page par jour, que demain va poursuivre.
Un labeur intérieur, ainsi, nous progressons.
Les petits bouts de charbon, se transforment en coron.
Les aléas des années nous poussent à avancer.
Ils nous apprennent surtout, à ne pas renoncer.
Les actions qu’on déteste ou bien celles qu'on aime.
Les choses que l'on cache et celles que l'on sème.
Progresser avec nos choix et toutes nos erreurs.
Jusque dans le noir complet y trouver des lueurs.
Des milliers de cailloux, de rochers et de souches.
Être conservateur, les monter couche à couche.
Les peines et les joies, les tendres réconforts.
Les défaites, les victoires qui nous rendent plus forts.
Les choses importantes ou bien les petits riens.
Unissent la famille avec de puissants liens.
Le roman de la vie dont on tourne les pages,
Et les tourments aussi qu’on combat avec rage.
Les fleurs de la jeunesse cueillies à pleines mains.
Les affres de cette vie qui nous cassent les reins.
Après quelques années, lorsque l'on se retourne.
Voir le chemin parcouru, les choses qu’on détourne.
Le doux sentiment indicible du travail accompli.
Mais, heureux de s'être fabriqué, une vie bien remplie.
« Au chienne de vie sais-tu combien je t’aime ? »