Comme des grains de sable emportés par le vent,
Qui s’entassent peu à peu pour faire un monument,
Cette dune gigantesque belle de magnificence,
Est le résultat même d’une vie de patience.

Mais la stabiliser est chose moins facile,
Car il suffit d’un rien pour qu’elle ne vacille,
Et tous les jours qui passent s’en occuper sans cesse,
Pour éviter ainsi de créer des faiblesses.

On s’aperçoit souvent à son grand désarroi,
Qu’on aime une personne, celle qui s’en va déjà,
Loin de le retenir et de lui dire qu’on l’aime,
On reste abasourdi, le cœur rempli de peine
Et tout autour de nous, tout ce que nous aimions,
Que nous ne voyons plus, car nous nous complaisions,
Dans une fausse ambiance, d’une fausse relation,
Tout à coup, apparaît sous une autre vision.

Quand cela nous arrive, il est déjà trop tard,
C’est comme un train qui part quand on est en retard,
Et cette belle dune que l’on pensait très stable,
Est devenue soudain deux simples tas de sable.

On ne croit pas assez à ce bonheur de vivre,
Cet heureux coup de foudre, qui à tous nous enivre,
Peut brûler vivement de passion et d’amour,
Comme un très beau voyage sans pensée de retour.

Le bonheur et tout simple facile et sans ombrage,
C’est comme un grand soleil dans un ciel sans nuage,
Pour qu’il perdure longtemps, il suffit de très peu,
Simplement de penser que nous vivons à deux.