Viens, mettons-nous à l’abri sous l’arbre là-bas,
L'orage s’approche, Zéphyr qui l’accompagne
Bruisse le jeune feuillage à travers la campagne
Tissant en perles de bruine, un voile aux résédas.
Les couleurs s’assombrissent mais prennent déjà l’éclat
Des reflets argentés de la pluie printanière
Qu’un rayon de soleil poursuit sur la lisière.
Viens, courrons vite à l’abri sous l’arbre là-bas.
La biche apeurée regagne sa tanière
L’écureuil attentif rejoint l’épicéa
Vite, cachons-nous à l’affût sous l’arbre, là-bas
Cupidon veille et courre dans la clairière.
Un grondement soudain déchire la vallée
Viens, couchons-nous à l’abri sous l’arbre là-bas,
L’orage qui, tout proche laisse éclater sa joie,
Déferle sur la plaine ses giboulées glacées.
Viens, aimons-nous à l’abri sous l’arbre..là-bas.