Village déchiré au milieu des décombres
Il ne reste rien, même pas une ombre
Seules des âmes innocentes
Paraissent bien présentes
Au milieu des débris
Pas un souffle de vie
Au détour de tes rues j'imagine la vie
De paisibles habitants, des enfants qui rient
Tous tes commerces d'antan
Sont réduits à néant
Vitrines, portes et volets
Tout s'est envolé
En suivant le circuit du tramway fantôme
Qui transportait femmes, enfants et hommes
Il ne reste que les rails
Simples bouts de ferraille
Menant à la petite gare
Au visage hagard
De simples granges où nombre de victimes
Furent jetées, à jamais brûlés dans l’abîme
Mères et enfants apeurés
Que leurs yeux pour pleurer
Eux qu'on martyrise
Au milieu d'une église
Autos, landaus, jouets à jamais oubliés
Au hasard des rues meurtries, mitraillées
Machines à coudre endormies
Au feu de l'ennemi
Pas même un animal
Échappé aux vandales
Plus jamais ! plus jamais ! entend-on et pourtant
L'horreur est toujours là, tapie, qui attend
Le moindre souffle assassin
Pour sonner son tocsin
Et des hommes toujours prêts
A déranger la paix
Oradour tu m'as transpercée en revivant ton passé
Oradour, remember, ne jamais oublier
L'épouvantable tragédie
De ce lamentable samedi
Tel Phénix renaît de ses cendres
Tu vis sans sans rien attendre.