Sur le sillon glacé
Où fleurit l'églantine,
L'oiselet terrassé
Par le froid, la famine,
Dort, les yeux grands ouverts.
Il croyait, ô nature,
trouvé sa nourriture
En ton sein nourricier
Et, sans vie il repose
Non loin du glacier
Où rit en mai la rose.
Au tréfonds d'un réduit
Sans porte ni fenêtre,
Où toujours il fait nuit,
Car le jour n'y pénêtre,
Un viel homme en haillons
Tend ses mains crevassées
Vers l'âtre sans rayons,
Le front lourd de pensées,
L'âme rempli d'effroi,
D'un coup de cimeterre
(Il a faim, il a froid)
Met fin à sa misère.