Il viendra, je le sais,
il y a si longtemps
Que je l'attends.
Gaiement il poussera de mon réduit la porte.
Borée m'apporte,
Dans l'ombre confuse, de ses doux pas le bruit.
L'astre au ciel luit.
Phoebé guide l'esquif, menacé de naufrage,
Vers le rivage.
D'une foi soudaine mon âme est envahie,
Tout ébahie.
Il v ient, il arrive. Il ne s'est arrêté,
Poursuivant sans pitié le cerf épouvanté.L
Il ne viendra pas. La lune désolée
S'en est allée.
Ma joie avec elle. Le ciel s'est obscurci.
Mon coeur aussi !