Dans un grand corral clos, j'étais là ce matin,
Pour satisfaire ma fille, créditer son dessein,
D'être une cavalière, digne de ces chevaux
Qui donnaient à les voir, des frissons dans le dos.
Ces belles bêtes de course aux lignes profilées,
Avec de belles robes de l'alezan au bai,
Puis une peau si fine, que les veines apparaissent
Sur leurs têtes élégantes, dont la taille vous stresse.
Il y avait face à nous un grand déplacement,
Une course de vitesse, pour de jolis purs sangs.
Ils se déplaçaient vite, aux cris des cavaliers
Et avaient tous envie, d'arriver le premier.
Cette course effrénée sur cette immense prairie,
Ressemblait à une charge de cavalerie.
Et le bruit du galop que faisaient ces chevaux,
Faisait trembler le sol et vibrer les poteaux.
Ils avançaient vers moi dans un tel grondement,
Que la poussière levée semblait un ouragan.
Cette masse groupée, les naseaux dilatés
Était impressionnante, puissance excitée.
Je n'avais jamais vu une aussi belle image,
Qui puisse nous éblouir et quel que fût notre âge,
Nous serions restés là, comme paralysés
Sans ne pouvoir mot dire, sans en être effrayés.
Ils arrivèrent tous, mais un seul fût premier,
Ravi d'avoir fini, ravi d'avoir gagné,
Le visage maculé de la boue expédiée,
Par les puissants sabots, de son beau destrier.
Mais avant d'aller boire, ou retirer trophée,
C'est de son étalon qu'il s'est enthousiasmé,
Lui caressant le col en le remerciant,
Pour avoir avec lui, été le couple gagnant.