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Vanité punie
3/10/2022
Par
Gonthier
, 66 ans, Carpentras, France
Cliquez pour écrire à l'auteur.
Sur un très joli pré, trônait un beau pommier.
Il était là, tout seul, semé par dame nature.
Une graine du ciel un jour était tombée,
Et le sol accueillant, en avait fait culture.
Sa mère pomme était née, loin, derrière la forêt
Et avait de la vie retenue une leçon,
Qui lui avait apprit que de toute vanité,
A celui qui péchait, en recevrait leçon.
Elle avait commencé à cette belle saison,
Où tous les frères bourgeons commencent à éclore.
Déjà à cette époque, faisait comparaison,
D’être le plus beau bouton que la plante élabore.
Elle narguait les autres, d’être moins jolies qu’elle,
Se moquait des erreurs et des malformations,
Leur disait que toujours ce serait la plus belle,
Plus sucrée, plus goûteuse à la dégustation.
Ces dires se confirmaient tous les jours un peu plus,
Plus elle mûrissait plus elle était parfaite,
Tous les jours qui passaient, la rendaient plus charnue,
Et les autres plus tristes et très insatisfaites.
Elle avait vu passer il y à quelques jours,
Le maître du verger, qui venait contrôler,
L’état de ses pommiers, voir dans combien de jours,
Il lui était possible de pouvoir récolter.
Tout en passant près d’elle, il l’avait remarquée,
Et avait regretté qu’elles ne soient toutes pareilles.
Elle l’avait entendu et avait annoncé,
Qu’elle serait bien en vue en haut de la corbeille.
Les autres pommes déçues par cette vaniteuse,
Virent soudain arriver une mouche pondeuse,
Qui cherchait une pomme en guise de couveuse
Et choisit justement cette belle aguicheuse.
Le jour de la récolte toutes pommes furent cueillies,
Et ses voisines de branche mises en haut du panier.
Quant à elle qui fût, orgueilleuse, puis pourrie,
Sans regret fut jetée, sur un tas de fumier.
Et c’est à cet endroit qu’elle fit le repas,
D’un oiseau migrateur qui était de passage,
Qui l’emmena après, au-delà de ces bois,
Et sema ses pépins, au dessus du bocage.
Maintenant au verger tout se passe au mieux,
Il n’y a plus d’espèce, vaniteuse et moqueuse,
Le calme est revenu et dans tout ce milieu,
On accepte tout le monde et la vie est heureuse.
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