Après avoir passé deux heures,
À traverser ronces et romarins,
Je vais découvrir cette splendeur,
Pour laquelle je marche ce matin.
Quand vous sortez de la forêt,
Et entrez dans cet univers,
Je ne peux pas vous expliquer,
Ça vous met la tête à l’envers.
Il y a des chênes, des oliviers,
Des herbes sèches et des fleurs,
Et le fait de poser un pied,
Dégage un bouquet de senteurs.
Il y a des insectes à foison,
Et aussi le chant des cigales,
Sur le chemin un hérisson,
Et un lapereau qui détale.
Ce pré qui s'étend devant moi
Cultive que des herbes sauvages
Et un vieux cabanon en bois,
Apparaît là comme un mirage.
Il y a un petit mur de pierres,
Qui devait servir de limite,
Et maintenant, sert de frontière,
Aux animaux qui y habitent.
En m'asseyant sur le muret,
Je vois entre les gerbes blondes,
Avec sa couleur bleu-violet,
Les reflets d'un champ de lavande.
Le dos contre un arbre, je m'appuie,
Laissant libres mes rêveries,
Imaginant ce pré vivant,
Avec parents et enfants
Sur ces images, je m'assoupis,
Les heures passent allègrement,
Puis soudain, tout mon corps frémit,
Il se fait tard maintenant.
Alors un tout dernier regard
Sur ce petit pré de mon cœur,
Pour revenir un peu plus tard,
Dans cet univers de bonheur.