Quand ma tête n’abrite rien d’autre que la douleur,
Je me prends à penser à tous ces gens perdus,
Isolés, égarés, qui tremblent de peur,
Un beau jour, ils sont partis, ils ont disparu.
Qu’importe la manière, ils sont déjà si loin,
Leur futur n’avait pas l’amour et la douceur.
La monotonie était de tous les matins,
Une vie semée de nostalgie, de frayeurs.
Je songe à cette amie, sans vrai attachement,
Qui comblait sa solitude avec loyauté.
Elle exprimait ainsi le plat des sentiments,
Une grande détresse difficile à cacher.
Elle ne savait pas exprimer les émotions,
Les êtres ne percevaient d’elle qu’une face tronquée.
Pudique et douce, je sais qu’elle n’était que passion,
Plutôt que cette femme coléreuse et fanée.
Son étoile a fini de briller sur la Terre.
Longuement, il m’arrive de contempler le ciel,
De noyer mon regard dans la voûte si claire
Et je discerne un astre qui luit, qui étincelle.