Papa, comme les outardes au mois d'octobre, tu nous a quitté. Pour nous,
comme l'outarde en tête de la volée, tu étais le chef, le protecteur, toujours
en tête de ligne afin de guider, aider et protéger les autres. La maladie t'a trop
vite attrapé. Emprisonné dans ton corps, dans ta tête et dans ton esprit, jamais
tu n'aurais accepté d'être la dernière oie de l'envolée. Jamais tu n'aurais non plus
voulu être cette oie blessée incapable d'émettre un cri, confinée au champs
en se laissant nourrir par tes semblables.
Souviens toi de ceci, l'orsqu'une outarde est fatiguée ou blessée, deux autres
outardes se détachent du groupe pour l'aider et la protéger jusqu'a ce qu'elle
rejoigne le groupe ou jusqu'à sa mort. Nous avons finalement compris que
ta place n'était pas d'être confiné au champs, encore moins en cage. Toi qui
aimait vivre dans la nature, les bois, et sur les lacs. Les grands horizons étaient
tes passions et c'est la que nous enverrons une partie de toi. Et rappelle toi que
pour nous tu resteras toujours le premier, le plus grand, le plus fort et le meilleur
des papas.