Adieu Clochette, couvert de ton blanc pelage;
Novembre t'a vu tomber comme feuilles sur le gazon;
Adieu à tes beaux jours, des neuf ans de ton âge;
Le deuil de la nature est mon deuil d'horizon.
J'ai plongé mon regard dans le tien déjà noir;
Y cherchant un reflet de lumière du soleil;
Ce lieu qui te retient, où l'œil s'égare le soir;
Est celui de la Parque inflexible et qui veille.
Tu ne suis plus mes pas désormais solitaires;
En la campagne ce lieu de mon unique asile;
J'aime t'y revoir encore, mais il me faut le taire;
Aveuglée par mes pleurs et loin des rues des villes.
Oui, dans ces temps d'automne où tout encore expire;
J'ai trouvé dans ton regard voilé un portrait;
L'adieu d'un ami vrai et ton dernier soupir;
Puis cette goutte de sang, la mort, et tous ses traits.
Que pourrais-je vouloir si ce n'est revenir;
Au temps passé où l'orage te rendait peureux;
Sorti de l'ombre, et tout près de moi te tenir;
En venant te blottir dans mes bras tout heureux.