Je ne peux parler de joie
Quand la guerre est aux abois
Nous avons eu notre misère
Mais les autres sont nos frères
Je ne peux être tranquille
Quand il pleut des missiles
Sur des ponts sur des usines
Les édifices sont en ruine
Ma conscience m’interpelle
Quelque part une voix m’appelle
Des pleurs d’enfants ou de mamans
Sanglots silencieux et poignants
Sans pitié et sans ambages
Les bombes font des ravages
Insensibles ou malgré eux
Les militaires jouent le jeu
De frappes stratégiques
En méprises dramatiques
Ou dommages collatéraux
Des mots pour justifier les maux
Images après images
Dans un sadique langage
Sous nos yeux se déroule
Des agressions en foule
J’implore de mes vœux
La vengeance des cieux
J’adresse mes prières
Au maître de l’univers