J'ai suspendu toutes les saisons, tous les mois, tous les ans,
Arrêté de remonter les horloges, pour suspendre le temps,
Détourné les orages, les tempêtes et les ouragans,
Donné un nouveau souffle au plus doux des vents.
J'ai égrené les sables chauds de tous les déserts,
Suspendu aux arc en ciel des montgolfières,
Ajouté des rayons au soleil brûlant comme l'enfer,
Bu à la paille l'eau de multiples rivières.
Lustré les étoiles pour leur rendre leur brillant,
En son ciel, scellé la lune, voulue être décrochée par les amants,
Repeint de blanc les nuages noirs menaçants,
Fit naître une nouvelle merveille des sables mouvants.
Sauté dans un train fantôme qui me conduira,
Vers des contrées qui n'existent pas.
Volé les jades des statues de l'empire Maya,
Et en parsemer les terres de la pampa.
En t'attendant, j'ai réalisé qu'aimer rendait tout possible,
Qu'aucun de mes rêves n'était inaccessible,
Je sussurerai enfin à ton cœur des mots inaudibles,
Nous serons alors envahis d'émotions indicibles.