Dans la grande forêt où je m'enfuis,
Courant affolée sous une froide pluie,
La peur cognant dans mon cœur meurtri,
J'entends les chasseurs, présage d'hallali.
Les chiens asservis bientôt sur mes talons,
Hurlent à la mort en méprisant mes frissons.
Je perçois au loin la blancheur de leurs dents,
Et l'haleine canine qu'ils expirent en haletant.
Le souffle devenu court et le cœur battant,
La terreur m'envahit et se glace mon sang.
Dans les hautes fougères où je vivais paisible,
Je m'écroule soudain pour une fin infaillible.
Alors que je semble perdue, ma vie s’essoufflant,
Un chevalier apparaît qui m'observe en souriant.
Sur son fier destrier il m'enlève loin de ce mal,
Dans un pays magique comme un paradis idéal.