Elle parcourt nos veines au sang gris
Dévorant la source du bonheur.
Crûment enlacée dans nos esprits
Nous rêvons l'agonie du malheur.
L'intime feu cataclysmique
Accompagne nos moindres gestes
Trahissant nos maux organiques
A la moindre apparence leste.
Les sourires blafards se cachent
Sous le masque blanc du visage.
Dissimulant cette âme riche
De l'être invisible qui s'afflige.
Elle vibrionne dans nos pensées
Brisant inlassablement nos nuits.
Aux chimériques gestes avancés
Laisse l'illusion croire en la vie.
Le Monde tournoie face à l'ennui
Brisant le dessein éphémère
Du rêve d'une meilleure vie
Ancrée au fond de sa misère.
A l'imperceptible partage
S’ourdit l'essence même du feu
Et broie le mortel à tout âge
Jusqu'au jour où il tombe amoureux.
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le Samedi 10 décembre 2016