Chers parents
Je suis las de porter ce nom que je traîne partout comme mon ombre
Et qui est plus lourd que ma déception
Appelez moi aujourd’hui le Mal-né
Ô Dieu
Vous aviez bâti votre loge tout haut
Plus haut que le sommet de l'Everest
Sans doute vous y êtes parti pour fuir la latrine humaine
À l’entrée de celle-ci vous avez construit un tribunal
Où sera rendu aujourd’hui mon verdict
Je suis fatigué de voir le ciel toujours noir
Au dessus ma maison
Au dessus de mes oraisons
Et au dessus de mes espérances
Je suis esquinté de rentrer le soir et de faire ce sourire jaune à mon épouse
La solitude
De rentrer tard et de se rendre compte
Qu’on est arrivé trop tôt
Je vois mourir le soir et renaître le lendemain
Comme le phénix
Le désir de se marier pour une nuit et de divorcer le jour venu
Chers parents
Ma douleur m'accable
J’écris ces vers qui vont resté poser sur la table
Attendants votre venue le soleil ne me verra plus qu'en macabre
Père mère
L'adieu est un oubli