Et puis, a l'hiver de ma vie
Moi qui ne connais de l'amour
Que ce que ton corps m'a appris,
Je me retourne sur mes jours,
Me reviennent les souvenirs
Du temps où tu venais a moi.
Ton clair visage et tes sourires,
Et tes soupirs et tes émois.
Ton corps était une contrée
Où mes mains aimaient voyager
Et feuilleter, de page en page
Ce merveilleux livres d'images
Plus doux que pétales de roses
Les chemins où je cheminais
Me reveillaient de pauses en pauses,
Tous leurs charmes et tous leurs secrets.
J'allais, de vallées en collines
Qui me menaient a ce verger
Où chante une source divine,
Et j'aimais m'y désaltérer
Mes sens s'enivraient de senteurs
D'ambre, de musc et de jasmin.
Emporté par cette fraicheur,
Je m'endormais dans ton jardin.
En cet nivers somptueux,
Dans lequel ce noyaient mes yeux,
Tes mots comme douce musique
Bercaient mon sommeil hypnotique.
Puis, je reprenais ces chemins
Qui me ramenaient a ta bouche
Pour déposer, en cet écrin,
Les parfums puisés a ta couche.
Où sont désormais ces images,
En quel lieu lumineux du temps ?
Et quel est l'étrange mirage
Qui m'en ouvre les portes,un instant ?
Alors je repars en voyage
Et je retrouve mes vingt ans
Pour rejoindre tes paysages
Et les chemins où tu m'attends